Pourquoi il me suit partout lui ? [PV Rocky]

En bon petit jeune de vingt-trois ans que j'étais, je me devais d'aller au moins une fois par semaine - voire plus - en boîte de nuit. Et autant dire qu'il ne fallait absolument pas m'y pousser ! Si vous mettez les mots fête, alcool, rire et déconnade dans la même phrase, vous êtes sûr que vous allez m'intéresser ! Et ce soir était la première sortie de la semaine, avec une bande d'amis assez proches. Comme la majeure partie d'entre nous avait un travail fixe et ne restait pas toute la journée dans son canapé, nous nous étions directement donné rendez-vous au Loft. Il suffirait d'écouter des rires débiles parmi toutes les personnes présentes pour les reconnaître, de toutes manières.

Après le boulot, j'étais alors parti rapidement pour pouvoir repasser chez moi et me changer. Je repartais alors tout en ignorant royalement les questions toujours inquiètes de ma mère et ses recommandations du genre "Tu fais attention avec qui tu traînes hein !" ou encore "et profite-en pour arrêter de fumer". Oui oui maman, t'en fais pas... Arrêter de fumer pendant une soirée, ça pouvait tout de même paraître assez étrange, m'enfin... Je n'en avais pas l'intention pour l'instant. Justement, après m'être garé dans le parking du Loft après quelques minutes de route, j'allumai une cigarette. Que pourrait faire ma mère pour m'obliger à arrêter de fumer à part me confisquer paquet et briquet et donc me voir trembler comme un malade à cause du manque de nicotine ? Rien. Elle avait déjà essayé pourtant. Au bout de cinq heures, elle avait renoncé et m'avait rendu le tout. Je crois bien que je n'avais jamais fumé autant de ma vie, au point d'en avoir les poumons arrachés à chaque fois que je toussais. Ma mère est vraiment trop protectrice... On dirait que j'ai dix ans avec elle.

Tout ça pour dire que j'entrais dans la boîte de nuit, cigarette à la main et recrachant de la fumée de temps en temps, tout en étant à la recherche de ces fameux amis qui n'étaient pas forcément déjà arrivés. J'étais un peu à l'avance d'après la pendule qui se tenait au-dessus du bar. Étant donné qu'il était encore tôt, il y avait peu de personnes et donc plus de facilité à en reconnaître quelques unes. Je continuais quand même à chercher du regard les amis avec qui je devais passer la soirée, sans succès pour le moment. Un canapé qui traînait par là nous accueillit alors avec gentillesse, moi et ma cigarette.