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| | Je suis pas puceaulogue [Rocky] |  |
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Elliott Spencer
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| | Sujet: Je suis pas puceaulogue [Rocky] Sam 10 Avr - 21:15 | |
| Le frigo de la cuisine était désespérément vide; rien à manger, rien à boire, rien à jeter à la poubelle parce que c’était périmé et rien à ne pas manger parce que c’était dégueulasse. Elliott referma désespérément la porte du frigo, hurla des insultes à l’encontre de Bonnie pendant une bonne dizaine de minutes avant de s’apercevoir qu’elle n’était pas là et décida d’aller faire les courses, coûte que coûte. Il appela Hazel qui refusa de descendre de sa chambre, et Julian qui était parti jouer au poker avec ses copines Lynette, Bree et Susan, mais pas Gabrielle parce qu’on n’aime pas Eva Langoria, elle joue trop mal. Pas moyen de trouver un peu de coopération dans cette maison. Elliott se résigna à y aller seul en fin de compte, et enfourchant sa bicyclette avec un joli petit panier devant le guidon, il partit le cœur léger, la calvitie au vent, en direction du supermarché.
Le supermarché et ses rayons interminables, rien de pire pour s’y perdre ; heureusement Elliott et Julian avaient mis au point une stratégie imparable pour éviter de s’égarer dans le magasin : ils ne se rendaient jamais qu’au même endroit : le rayon produits surgelés, où ils remplissaient leur chariot de mille et une pizzas aux parfums différents et qui les régaleraient, une fois passées quinze minutes au four, à 180 degrés. Elliott fit ses emplettes à une vitesse ahurissante pour quelqu’un d’aussi lent, paya puis reparti à vélo en direction de sa maison bien-aimée. En arrivant devant chez lui, Elliott eut la très agréable surprise de voir Rocky Rocoon, un voisin, qui se dirigeait tout droit vers lui.
ELLIOTT : « Tu tombes bien beauté, je viens de rentrer du supermarché, j’ai des pizzas et du soda qui ne demandent qu’à être avalés par toi. »
Euh c’est dégoutant, et Elliott ne devrait pas s’étonner que Rocky essaie de le violer à chaque fois qu’ils se voient, avec des phrases comme ça. Mais Elliott, il est un peu lent et il ne comprend pas toujours tout.
Il laissa tomber son vélo sur le gazon, ramassa les pizzas qui venaient évidemment de se répandre par terre, puis, en allant ouvrir la porte, il se retourna vers Rocky et demanda :
ELLIOTT : « Tu veux entrer ? » | |
| | | | Rocky Raccoon
RATONLOVER • that's fâââââbulouuus.
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| | Sujet: Re: Je suis pas puceaulogue [Rocky] Dim 11 Avr - 16:30 | |
| " NOOOOO(..)OOOOON TRACY, FAIS PAS LA CONNE ! LE LARGUE PAS, TU VOIS PAS QU'IL T'AIME ! "
Rocky, en éternel mordu de culture néo-intellectuelle, s'arrachait les cheveux devant la saison trente-huit des Feux de l'Amour. Entre intrigues palpitantes et suspens intenable, son petit coeur n'en pouvait plus, et sa moquette était déja jonchée de mouchoirs - à petits coeurs rouges s'il vous plait.
" ... Conasse. "
Puis, la gentille voix-off annonçant qu'il fallait attendre l'épisode prochain avant d'enfin découvrir si oui ou non Bidulemachin allait se rendre compte que sa fiancée était un transexuel et qu'en plus elle feignait son accent italien, l'esprit de Rocky fut laissé à la mercie des doutes et des questions existentielles. L'amour existe-t-il vraiment ? Mérite-t-on d'aimer ? Mais qu'est ce que tu bois dou dou, dis donc ? Tant de questions qui resteraient sans doute sans réponse, tandis qu'il scrutait minutieusement sa chambre, à la recherche d'une autre occupation, et en venant presque à regretter les magazines pornos que distribuaient ses parents. Ses yeux s'arrêtèrent net sur le premier tiroir de sa table de nuit, celui où il rangeait toutes les choses importantes, mais pas confidientielles pour autant, parce que Rocky, il est chaste et il a rien à cacher, oui oui. Il l'ouvrit, et en profita pour y ranger le coffret DVD des Feux de l'amour, qui y avait bien entendu une place de choix. Entre deux numéros de " Fan 2 ", se trouvait une petit enveloppe, blanche et sans nom, mais simplement marqué d'un petit " E " manuscrit. Rocky l'ouvrit avec soin, tentant de contenir l'excitation qui l'envahissait déja, rien que de penser au contenu. Il en sortit une photo, où se trouvait seul un beau blond aux yeux bleus, qui malheuresement pour les espoirs des parents Raccoon, avait tous ses vêtements. Elliott.. ça n'est qu'une question de temps. - pensa-t-il, en caressant nonchalemment du doigt, la joue en papier glacé de l'homme. A ce moment là, Dieu dû s'être mit à loler gravement, car comme il est tout puissant, lui seul sait à quel point ce temps va être plus long que ne le pense Rocky. Après avoir rangé avec la même délicatesse l'objet de son obsession, il s'empara de ses jumelles, accouru à la fenêtre, et ouvrit les volets - car Les feux de l'amour dans le noir, ça met encore plus dans l'action. La maison d'Elliott se trouvant juste en face, il était encore plus aisé pour lui d'entretenir le culte qu'il vouait à son voisin et copinette de longue date. Keskifélàmaintenant? - se demanda-t-il, fixant la fenêtre de la chambre conjugale de la famille Spencer. J'espère qu'il est pas en train de.. beurk, avec ce beurk de Julian. Tanpis, au pire je pourrais le voir nu, et m'instruire sur comment-on-fait-la-chose par la même occasion. Soudain, il aperçu Elliott, chevauchant sa petite bicyclette, et bien qu'il était très tentant de rester là à fantasmer sur cette image, l'idée d'aller le rejoindre et le harceler jusqu'à ce qu'il craque et fasse copain-copain sous la couette avec lui, l'était encore plus. Il descendit les escaliers cinq-à-cinq, pour rien faire comme tout le monde, et fit juste un petit tour devant le miroir, pour constater l'étendue de son sex-appeal. De toute manière, il avait toujours l'air d'un puceau.
Une fois à l'extérieur, il se dirigea en courant vers l'objet de son désir, et s'ils avaient tous deux été dans un champ de blé, cela aurait été terriblement romantique. Il fut heureux de découvrir qu'il était le bienvenu.
ELLIOTT : « Tu tombes bien beauté, je viens de rentrer du supermarché, j’ai des pizzas et du soda qui ne demandent qu’à être avalés par toi. »
WTFOMG - pensa-t-il. C'était une proposition indécente ça, nom d'un raton laveur. Il fut d'autant plus conforté dans ce sentiment, lorsqu'il vit Elliott s'agenouiller devant lui. Mais cette tension sexuelle retomba vite, quand il s'aperçut qu'il était tout bonnement en train de ramasser ses pizzas, et non pas de s'apprêter à commettre une infraction aux bonnes moeurs, sur la voie publique.
ELLIOTT : « Tu veux entrer ? »
Biensûr qu'il le voulait. Alors, avec une assurance et une certaine classe qu'on peut lui reconnaitre, il répondit simplement :
" AZRXMPOQLXWPMFERTYBN..OUI. "
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| | | | Elliott Spencer
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| | Sujet: Re: Je suis pas puceaulogue [Rocky] Lun 12 Avr - 19:28 | |
| Avec Hazel enfermé dans sa chambre, Bonnie sans doute partie squatter chez quelqu'un de plus riche qu'Elliott et Julian parti aux putes, Elliott et Rocky seraient bien tranquilles et personne ne pourrait se moquer des attitudes de petites écervelées de douze ans qu'ils apprêtaient à adopter. N'empêche qu'Elliott n'avait pas compris ce que la pucelle d'Orléans venait de répondre bien qu'il en ait une vague idée vu l'air carnivore avec lequel Rocky fixait sa braguette. Elliott, en parfaite sainte Thérèse des Innocents, des Chastes et des Naïfsquifinissentvioléssurlepasdeleurporte, se persuada que c'était les pizzas que fixait sa bestààh, puisqu'il les tenait proches de sa braguette et un sourire aux lèvres, d'un pas conquérant, Elliott, le premier, posa le pied sur son perron chose que personne n'avait faite depuis... bien trente minutes ! Un petit pas pour l'homme, mais un pas de géant pour la vicissitude alors que Rocky le suivit à l'intérieur de la maison de banlieue commecellesdewisterialanemaissansactriceàbotoxdedans. Tour express dans la cuisine pour lancer la cuisson d'une des pizzas pendant qu'on rangeait les autres au congélateur, et retour dans le salon, où Rocky ne s'était pas encore accouplé avec une des photos d'Elliott. La lesbienne chauve s'approcha de Rocky et lui demanda:
ELLIOTT - « Kessonfé ? J'ai bien envie de refondre en larmes devant Le Secret de Brokeback Mountain, mais ça manque de cul... »
Vachement délicat comme remarque à faire devant un gamin qui n'a jamais connu les plaisirs de la chair, ou comment confectionner un hot-dog. Bienvenue en Ellidiotie. Elliott s'aperçut de sa gaffe mais il était trop tard et le seul moyen avec lequel il parvint à se rattraper fut:
ELLIOTT - « Oussinon, j'ai mieux: tu pourrais m'épiler les poils du dos... Julian se plaint qu'il a l'impression de coucher avec un hérisson quand il est avec moi, c'est vexant... Et si tu veux, je te rendrais la pareille. Enfin je dis pas que tu as des poils dans le dos hein, je t'épilerai là où t'en as... »
C'était beau de pouvoir s'enfoncer comme ça, en trois phrases. Plus il ouvrait la phrase, plus Elliott débitait des idioties irrattrapables.
ELLIOTT - « Tiens je vais aller voir si la pizza est cuite, on sait jamais... »
Oui, au bout de 5 minutes à peine de cuisson, il y avait des chances qu'elle soit cuite, c'est évident. Ils exagèrent sur les boites, avec leur quinze minutes de temps de cuisson, Elliott avait la technique. Plutôt que de partir et d'avoir l'air idiot, il décida de rester et d'avoir l'air idiot, tout en prétendant qu'il n'avait rien dit.
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